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Amener son chien à la plage en toute sérénité !

18/07/2025 Conseils du vétérinaire
Amener son chien à la plage en toute sérénité !

Amener son chien à la plage en toute sérénité !

L’été, quoi de plus agréable que de partager un moment de détente au bord de l’eau avec son fidèle compagnon ? Mais attention, la plage (ou le lac) peut aussi représenter certains dangers pour votre chien. Voici tous nos conseils pour des sorties réussies, en toute sécurité !

❖ Identifiez les plages (ou lacs) “dog-friendly”!

Avant de partir, renseignez-vous : les chiens ne sont pas toujours autorisés sur les plages, même tenus en laisse. Certaines communes leur en interdisent l’accès, d’autres les tolèrent uniquement à certaines heures ou sur des zones précises.

Consultez les sites des offices de tourisme ou utilisez des applications spécialisées pour trouver les plages et lacs « dog-friendly ».

  • Une fois sur place, adoptez une attitude irréprochable :
  • Ramassez les déjections de votre chien,
  • Gardez-le sous contrôle (en longe ou en laisse si nécessaire),
  • Respectez les autres usagers, humains comme animaux.

❖ Attention à la chaleur !

Nos amis à quatre pattes supportent mal les fortes chaleurs. Pour leur bien-être, il est essentiel d’adapter vos habitudes :

  • Évitez les heures les plus chaudes (11h-16h),
  • Prévoyez un coin ombragé avec un tapis, un parasol ou une tente,
  • Mettez à disposition de l’eau fraîche en permanence,
  • Apportez des jouets ou accessoires rafraîchissants (tapis auto-rafraîchissants, jouets à congeler...).

Et bien sûr, observez-le : halètement excessif, fatigue, salivation anormale sont des signes de coup de chaleur.

❖ Surveillez la baignade !

Votre chien aime l’eau ? Laissez-le en profiter, mais toujours sous surveillance.

Même un excellent nageur peut se fatiguer ou se mettre en danger à cause du courant.

  • En mer ou pour les chiens peu habitués, vous pouvez utiliser un gilet de sauvetage adapté pour plus de sécurité,
  • Pensez à mouiller votre chien avant la baignade pour éviter le choc thermique,
  • Ne le forcez jamais à aller dans l’eau s’il ne le souhaite pas.
  • Attention à ce que votre chien ingère !

Sur la plage, tout est source de curiosité : sable, galets, crustacés, déchets, méduses, oursins… autant d’éléments que votre chien pourrait avaler par jeu ou gourmandise, avec des risques pour sa santé.

Soyez aussi vigilant face algues toxiques ou cyanobactéries (souvent présentes dans les eaux stagnantes comme les lacs).

Et méfiance avec l’eau de mer, très salée : si elle est ingérée en trop grande quantité, elle peut provoquer vomissements, diarrhées, salivation excessive et déshydratation.

❖Après la journée de baignade, place aux soins !

Le sable et l’eau salée peuvent être irritants pour la peau de votre animal. Après une belle journée à la plage, voici quelques bons réflexes :

  • Rincez-le soigneusement,
  • Utilisez un shampoing doux et apaisant adapté aux chiens,
  • Insistez sur les pattes et entre les coussinets, zones où le sable peut s’accumuler,
  • Nettoyez ses yeux et ses oreilles avec des produits vétérinaires adaptés pour éviter les irritations de ces zones sensibles,
  • Séchez-le complètement, surtout s’il a le poil dense.

Petite astuce : emportez avec vous une trousse de premiers soins et des lingettes nettoyantes. Pratique pour gérer les petits bobos sur place !


Comment prendre bien soin de votre poisson rouge !
Comment prendre bien soin de votre poisson rouge !

06/06/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre… poisson rouge !Les poissons, dont le « poisson rouge », sont des NAC(1) à la physiologie très particulière dont la santé dépend directement de leur environnement. Autrefois, il a massivement été offert dans les kermesses et les fêtes foraines sans aucun conseil adapté pour son entretien. Les poissons rouges ont donc beaucoup souffert de ce manque d’information et du cliché du poisson dans son bocal. Heureusement, depuis quelques années les choses changent et aujourd’hui le bocal rond n’est plus commercialisé en France. Cet article vise à passer en revue les conseils environnementaux permettant de maintenir votre poisson en bonne santé. ❖ Comportement et environnement :Le « poisson rouge » est un poisson d’eau douce appartenant à la famille des Cyprinidés. Il s’agit officiellement d’un animal domestique issu d’un élevage sélectif d’une forme sauvage de l’espèce (le cyprin doré) réalisé en Chine à l’époque des premières dynasties. C’est un poisson d’eau froide ce qui signifie qu’il peut vivre en aquarium à la maison, à l’écart des sources de chaleur, ou dans un bassin extérieur. Il s’agit d’un animal grégaire qui vit en banc, il est donc conseillé d’en adopter au moins deux ou trois. Un aquarium avec un litrage important est requis (entre 50 et 100 L par poisson à l’adoption selon la variété) sachant qu’il faudra probablement augmenter la taille du bassin à l’âge adulte. La température de l’aquarium doit être maintenue entre 10 et 25°C et le pH de l’eau entre 6.8 et 7.2. Le poisson rouge « pollue » très rapidement son eau, il est donc nécessaire d’avoir un système de filtration efficace (pompe externe avec une capacité de filtration faisant au moins 3 à 4 fois le litrage de l’aquarium par heure). Pour les mêmes raisons, un renouvellement partiel régulier (environ ¼ du litrage une fois par mois) de l’eau de l’aquarium est conseillé. Il s’agit d’un poisson diurne. Un éclairage artificiel avec un spectre adapté aux aquariums est préférable à un éclairage naturel car l’intensité et la photopériode peuvent être contrôlés. L’éclairage favorise notamment la croissance correcte des plantes dans l‘aquarium sans favoriser le développement des algues indésirables. Une photopériode de 10 à 12h maximum est conseillée. En milieu sauvage, ce poisson vit dans des eaux calmes à faible courant, il n’est donc pas nécessaire d’équiper l’aquarium avec un système mettant l’eau du bassin trop en mouvement afin d’éviter de créer un stress environnemental chronique.Dans la nature, le poisson rouge recherche sa nourriture en remuant le substrat. La mise en place d’un substrat adapté au fond de l’aquarium est donc conseillée pour reproduire au maximum le milieu naturel. Par ailleurs, cela permet également de planter des végétaux aquatiques naturels dans l’aquarium, qui sont à la fois une source de cachettes et de nourriture, permettent de fixer le substrat et participent à l’assainissement de l’eau. Il est aussi possible d’agrémenter le fond de l’aquarium de décors naturels ou artificiels fournissant des cachettes supplémentaires.Le poisson rouge est omnivore. En captivité, une nourriture complète et adaptée à l’espèce est possible sous forme de granulés. L’alimentation flottante sous forme de flocons ou paillettes est à proscrire. De plus le poisson peut se nourrir des végétaux présents dans le bassin, ils sont notamment friands de  l’élodée, des lentilles d’eau, des anubies et de fougères aquatiques (fougère de Java ou de Sumatra). Des petits crustacés vivants ou congelés peuvent également être distribués de temps en temps. Il est conseillé de respecter 2 à 3 jours de jeûne chez les adultes dans la semaine et de rationner l’alimentation industrielle pour éviter la suralimentation et la pollution de l’eau de l’aquarium.❖ Particularités physiologiques :Le poisson rouge a une espérance de vie d’environ 30-35 ans. A l’âge adulte, il mesure une vingtaine de centimètre, si l’espace à sa disposition pour nager lui permet d’atteindre sa taille maximale.Il existe plusieurs variétés de poissons rouges issus du poisson rouge commun caractérisées par une exagération/hypertrophie d’un caractère morphologique : le Tête de lion , le Voile de Chine, le Bubbleeye ou le Ranchu. Ces caractères peuvent s’avérer être un handicap pour le poisson, ce qui les rend plus sensibles, notamment à certains facteurs environnementaux (température, dureté ou pH de l’eau par exemple).❖ Médecine préventive :Tout comme les autres NAC, les poissons peuvent souffrir de maladies parasitaires externes ou internes qui peuvent être décelées en observant des lésions cutanées, des symptômes digestifs, des symptômes respiratoires ou encore des symptômes plus généraux comme de l’abattement, de l’anorexie, une perte de poids… La mise en place d’un traitement nécessite au préalable une consultation chez le vétérinaire pour déterminer le parasite responsable et mettre en place le traitement le plus adapté. Avant l’introduction d’un nouvel individu dans le bassin/aquarium déjà installé, nous conseillons de respecter une période de quarantaine. Elle permet à la fois de faire une adaptation du nouveau poisson à l’eau de son nouveau milieu de vie mais aussi de surveiller l’apparition d’éventuelles maladies pendant cette durée et de ne pas risquer alors de contaminer l’aquarium et ses éventuels habitants.❖ Reproduction : Le dysmorphisme sexuel est discret et ne se développe qu’à la maturité sexuelle (vers 2-3 ans) : la femelle s’arrondit et sont anus est plutôt convexe, le mâle développe des petits nodules (boutons de noce) sur les ouïes et les nageoires pelviennes et l’anus est plutôt concave.Les poissons rouges se reproduisent jusqu’à environ 10 ans tout au long de l’année en aquarium, et plutôt au printemps dans un bassin extérieur. C’est la période de frai.Question curieuse : Peut-on mettre un poisson dans un aquarium qui vient juste d’être installé ?Non ! L’aquarium a besoin d’être rodé avant d’y mettre les poissons. Le rodage correspond à la période pendant laquelle l’écosystème de l’aquarium va s’équilibrer sans aucune intervention extérieure. Après avoir nettoyé tous les éléments de l’aquarium puis avoir installé le substrat, le décor, les plantes, le système de filtration et d’éclairage et avoir fait la mise en eau, on laisse tourner le système pendant 4 à 6 semaines. Durant cet intervalle, le cycle de l’azote se met en place : dans les premiers jours de l’ammoniaque se forme et ce dernier va être consommer par une bactérie qui se développe à peu près au même moment dans l’eau : Nitrosomonas. Elle va consommer l’ammoniac et le transformer en nitrite, élément toxique pour les poissons. Le pic est observé à peu près à 4 semaines. Il diminue très rapidement grâce à d’autres bactéries (Nitrospiras et Nitrobacter logées notamment dans le substrat et le filtre) qui consomment les nitrites et les transforment en nitrates. Une fois que le taux de nitrites retombe à 0, les poissons peuvent être installés dans leur aquarium.(1) L’acronyme NAC regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc. Références : WILDGOOSE WH. BSAVA Manual of Ornemental fish, 2nd ed. BSAVA, Gloucester. 2001: 304p.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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Comment savoir si mon animal de compagnie a des vers ?
Comment savoir si mon animal de compagnie a des vers ?

02/05/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment savoir si mon animal de compagnie a des vers ? Plusieurs signes peuvent vous alerter en cas d’infestation par des vers digestifs. Parfois, plusieurs de ces signes peuvent exister en même temps ou successivement et doivent vous alerter, en voici les principaux :Le léchage de la zone périnéale (se lécher les fesses, oui lui, il y arrive !)Le signe du traineau (l’animal se frotte les fesses par terre)Des vomissements (parfois avec des vers mobiles à l’intérieur, charmant...)Des diarrhées, pas toujours avec des vers mais parfois avec du sang.De la constipation (les vers emmagasinés créent un « bouchon »)Un amaigrissement (les vers se nourrissent des nutriments avant qu’ils ne soient assimilés par l’organisme, en gros, ce que votre animal mange c’est pour nourrir ses vers, les restes sont pour lui, il peut donc manger comme 4 tout en perdant du poids) et donc parfois un retard de croissance.Un abdomen distenduUne anémie (donc de la fatigue)Un poil terneDe la toux... ❖ Riz, Tagliatelles ou spaghettis ? Quels sont les parasites qui colonisent nos poilus ?Il existe principalement 3 grandes familles :Les Nématodes, vers ronds qui ressemblent à des spaghettis : Chez les jeunes, les Ascaris sont les plus fréquents, mais les Ankylostomes sont très agressifs pour la paroi intestinale, car ils se nourrissent de sang et provoquent de l’anémie. Les Trichures, sont également hématophages et infestent les animaux de tous les âges. Les Angiostrongles ont leurs larves dans les limaces, une fois ingérées, elles se développent et migrent dans le cœur et les poumons. Enfin, la Dirofilariose pénètre elle sous forme de larve transmise par les moustiques (en région chaude et humide) puis se transforme en ver qui colonise le cœur et les artères pulmonaires.Les Cestodes, vers plats ressemblant à des tagliatelles, sont désagréables, mais souvent sans conséquences graves chez nos animaux domestiques : le tænia (vers solitaire chez l’Homme), les Dipylidiums en forme de grains de riz (ce sont en réalité des segments de tænia) transmis par les puces et les Échinocoques.Les Protozoaires (organismes unicellulaire) : la Giardiose et la Coccidiose sont invisibles à l’œil nu, mais responsables d’importantes diarrhées.❖ Mais comment a-t-il attrapé ça ?La transmission se fait le plus souvent par ingestion d’hôtes intermédiaires : les puces (Dipylidium), les limaces/les escargots (angiostrongles), les moustiques (dirofilariose), les proies, viandes crues, carcasses, viscères... (tænia) Mais aussi en buvant des eaux souillées (protozoaires), sur les sols, les jouets, le pelage d’autres animaux... sans oublier les transmissions in utéro par voie transplacentaire, et même via le lait de leurs mères !Bref, ils sont partout ! 90 % à 100 % des chiots et des chatons sont porteurs ainsi que 2/3 des adultes !❖ Que faire ?Traiter régulièrement vos animaux contre les puces.Enlever régulièrement les excréments du jardin et de la litière.Se laver les mains régulièrement et nettoyer les sols et les endroits de couchage.Ne pas donner de viandes crues ou mal cuites à vos animaux.Et surtout, vermifuger vos animaux avec des vermifuges de qualité à spectres larges. Ils sont efficaces et dépendent du poids et de l’âge de l’animal. La fréquence du traitement recommandé est d’une fois par mois à partir de 1,5 mois jusqu’à 6 mois puis minimum 4 fois par an.Les vermifuges existent en comprimés et aussi en spot-on à appliquer sur la peau de l’animal, mais attention, ils n’ont pas d’effet rémanent, ils n’agissent donc pas en prévention. Il faut donc vermifuger très régulièrement vos compagnons et ne pas hésiter à demander conseil à votre vétérinaire.Manger de l’herbe ou donner de l’ail à son animal ne vermifuge malheureusement pas !Question curieuse : Et moi, je peux attraper les vers de mon animal ?Eh oui ! Par contamination oro-fécale. Miam !Nous pouvons ingérer les œufs de ces charmants parasites sur les légumes, la viande mal cuite ou même via les bisous et les caresses que l’on fait à nos bêtes (ils se lèchent les fesses puis leurs poils et étalent les œufs sur le pelage...).Hors de question d’arrêter les câlins ! Il suffit juste d’avoir une bonne hygiène, de vermifuger régulièrement vos animaux.Quant à la toxoplasmose, inoffensive pour les chats et redoutée des femmes enceintes, inutile d’abandonner son chat, car il ne présente pas de risque direct. Se laver les mains régulièrement et surtout après le nettoyage quotidien de la litière (de préférence avec des gants) suffira à vous en prémunir. À noter que les œufs excrétés dans les selles sont infectants s’ils sont restés minimum 24 h à l’extérieur. Ce parasite se transmet surtout via la viande mal cuite ou de salaison ou les légumes et les fruits crus. Seuls les chats qui mangent de la viande ou des proies peuvent être porteurs (votre chat de canapé en appartement n’est pas un danger). Pour en savoir plus :Video : Les bons conseils de Tony et Leon « pourquoi vermifuger son animal ? » https://www.youtube.com/watch?v=Lcask6wX88ELes parasites du chien : https://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/parasitologie/PDF/Parasites%20du%20chien.pdfEsccap : Lutter contre les vers (helminthes)du chien et du chat https://www.esccap.org/uploads/docs/v0cq82lz_ESCCAP_CH_GL_Endo_rev_f_def_140415.pdfEsccap : Les ascaris du chien et du chathttps://www.esccap.fr/vers-parasites-chien-chat/les-ascarides-ascaris.htmlVidal : https://www.vidal.fr/maladies/estomac-intestins/vers-intestinaux.htmlGrossesse et toxoplasmose : https://www.cerballiance.fr/fr/blog/grossesse/toxoplasmose-et-grossesse#:~:text=L'infection%20est%20sans%20gravit%C3%A9,ou%20en%20d%C3%A9but%20de%20grossesse.Références :Sites internet cités + cours de parasitologie vétérinaire LiègeVous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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Comment prendre soin de votre perroquet !
Comment prendre soin de votre perroquet !

03/04/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre… perroquet !Parmi les oiseaux qu’il est possible d’adopter à la maison, les perroquets ont la côte ! Le lien de proximité important qu’il est possible de créer avec eux, leurs couleurs chatoyantes ou encore la faculté de certaines espèces à parler sont autant de facteurs qui ont séduit nombres de familles françaises. Il existe de nombreuses espèces de perroquets de tailles variées et provenant de différents endroits dans le monde. Bien qu’il y ait des besoins spécifiques à certaines espèces, il existe des prérequis généraux indispensables pour bien s’occuper de votre perroquet. C’est le sujet que nous allons aborder ici. ❖ Particularités physiologiques :Les perroquets sont dotés d’une espérance de vie d’une à plusieurs dizaines d’année en fonction de l’espèce. Malheureusement, elle peut être largement diminuée en cas de non-respect chronique des besoins de ces oiseaux. A l’état sauvage, la journée d’un perroquet se sépare en quatre parties : un temps de sommeil de 10 à 12h, et un temps d’éveil séparé en trois (50% de déplacements et de recherche de l’alimentation (= foraging), 25% d’interactions avec les congénères et 25% de toilettage). Bien que ce partage de la journée soit difficile à reproduire en captivité, il est indispensable d’essayer de s’en rapprocher le plus possible pour limiter le risque de développement de problèmes comportementaux. ❖ Comportement et environnement :Les perroquets sont des animaux vifs et intelligents et ils sont souvent comparés à des jeunes enfants de 2 à 4 ans. Ils doivent donc vivre dans un environnement adapté et stimulant qui leur permettra de s’épanouir et de continuer à évoluer psychologiquement et physiquement.La cage doit être la plus spacieuse possible sans être trop encombrée afin que l’oiseau puisse s’y déplacer aisément. Elle doit être installée dans une pièce bien ventilée tout en étant à l’abri des courants d’air et des sources de fumées (fumées de cuisine, de poêle, de cheminée…). Elle peut être placée à proximité d’une fenêtre afin de fournir au perroquet la possibilité d’explorer son environnement. L’occultation d’un, voire deux côtés de la cage, permet à l’oiseau de se soustraire à la vue et d’apaiser le sentiment de stress inhérent à son statut de proie. En fonction du caractère de l’oiseau la cage doit être placé dans le lieu de vie principal (individu correctement socialisé) ou à l’écart des zones de passage fréquents (individu anxieux). La cage peut être agrémentée de perchoirs à l’intérieur ou au sommet, de quelques jeux et de cachettes. Les nichoirs sont à éviter afin de ne pas stimuler la ponte spontanée chez les femelles (notamment chez les petites perruches). Malgré ces aménagements, il est conseillé de laisser sortir votre perroquet le plus possible en journée et de lui fournir des perchoirs et des zones de jeu à l’extérieur de la cage également (exemple de l’arbre à jeux).Il y a plusieurs types de jeux que l’on peut proposer : des jeux de destruction (jouets en bois, en corde, branchages, cartons, papiers, coquilles d’huitre…), des jeux de précision à attraper (notamment des petits objets que le perroquet manipule entre ses doigts : bouchons, perles, petits bâtons…) et des jeux de réflexion dont font partie les jeux de foraging. Les jeux de foraging permettent de retarder la prise alimentaire et de reproduire le comportement de recherche de l’alimentation de l’oiseau en milieu naturel. L’alimentation n’est donc pas distribuée en gamelle mais cachée dans des jeux achetés dans le commerce (labyrinthe, coffre à clé, tuyaux à tourner…) ou faits maison (bac à sable, boulettes de papier, boites/tubes en carton, utilisation d’éléments végétaux comme la pomme de pin…).Les graines ne sont pas conseillées comme base de l’alimentation du perroquet. En effet, ce dernier va énormément trier et choisir les graines les plus appétentes, qui sont, en général les plus riches en graisses et carencées en minéraux et vitamines. A terme, cela peut favoriser l’apparition de certaines maladies comme l’aspergillose, la lipidose hépatique ou l’athérosclérose souvent mortelles au bout de quelques années. Des extrudés uniformes sont donc préférables car leur composition est standardisée et l’oiseau ne peut pas trier. Lorsque l’animal est habitué aux graines, il est nécessaire de faire une transition alimentaire qui peut prendre 1 à 2 mois avant qu’il n’accepte les extrudés. La quantité dépend de la marque des granulés et la ration est complétée quotidiennement par un mélange de fruits et légumes frais. Les oiseaux ont chacun leurs goûts, c’est alors au propriétaire de tester et découvrir ceux qu’ils préfèrent et d’essayer de les varier au gré des saisons.L’eau peut être distribuée en biberon ou gamelle. Il est également indispensable de proposer au perroquet une source d’eau lui permettant de faire sa toilette : bassine d’eau, sous le robinet ou la douche, brumisation… chaque perroquet a sa préférence. Ce bain quotidien est indispensable à la santé de sa peau et de ses plumes.L’exposition à une source d’UV peut être très bénéfique aux oiseaux vivant en captivité autant pour leur santé physique que mentale. Des ampoules spécifiquement conçues pour les oiseaux d’intérieur sont disponibles dans le commerce, mais lorsque cela est possible des sorties en vol libre ou en volière extérieure sont conseillées.❖ Médecine préventive :Il n’y a pas de vaccination obligatoire des oiseaux d’agrément et les traitements antiparasitaires sont envisageables lorsque cela est nécessaire et après l’examen de l’oiseau par un vétérinaire.A l’adoption, et notamment lorsqu’il y a déjà un ou plusieurs oiseaux à la maison, il est conseillé de réaliser un dépistage de certaines maladies contagieuses, voire mortelles pour certaines espèces de perroquets. En fonction de l’espèce il pourra être conseillé de faire un dépistage de la chlamydiose, de la maladie du bec et des plumes (PBFD), du polyomavirus ou de la maladie de dilatation du proventricule (PDD, bornavirus).❖ Reproduction : Les espèces de petite taille comme les perruches ou les conures sont sevrées entre 6 et 11 semaines et sont pubères vers 4 à 6 mois. Les espèces de taille moyenne comme le Gris du Gabon ou lesAmazones sont sevrées entre 12 et 16 semaines et sont pubères vers 3 ou 4 ans. Enfin, les perroquets de grande taille comme les grands Cacatoès et les Aras sont sevrés vers 4-5 mois et débutent leur puberté à 4-5 ans. Au moment de la puberté, un changement comportemental est observé et l’oiseau peut se montrer moins câlin, moins joueur, moins curieux et parfois avoir des pointes d’agressivité.Question curieuse : Qu’est-ce-que la mue d’un perroquet ?C’est lorsque le perroquet va perdre progressivement sur une courte période tout son plumage pour fabriquer des plumes toutes neuves. Les plumes en cours de croissance s’appellent des plumes de sang. C’est une période où l’oiseau est plus fatigué car ce processus demande beaucoup d’énergie. Il peut être conseillé de complémenter la ration de l’oiseau en minéraux, vitamines et en énergie afin de l’aider à passer cette étape. En temps normal, elle a lieu une fois par an lorsque la saison de reproduction est achevée. Références : SPEER BL. Current Therapy in Avian Medicine and Surgery. St Louis, Elsevier. 2016 : 908pVous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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Les tiques piquent mais pas de panique !
Les tiques piquent mais pas de panique !

01/03/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Les tiques piquent mais pas de panique !Avec des conditions de température et d’humidité favorables, le printemps et l’automne sont les deux saisons les plus propices à l’activité des tiques dans les sous- bois et... dans notre environnement proche !À noter que plus d’un quart des piqûres de tiques ont lieu dans les jardins des particuliers, selon les données de CITIQUE*.Les tiques se nourrissent du sang de l'animal ou de la personne qu'elles parasitent. À cette occasion, elles peuvent transmettre des agents pathogènes, comme ceux responsables de la maladie de Lyme. Le taux de tiques porteuses d’agents pathogènes dépend de la zone géographique considérée et peut varier de 5 à 30 %. ❖ Les différentes espèces de tiques :Les tiques sont des acariens. La larve de tique a seulement six pattes tandis que les stades nymphe et adulte en comptent huit. 900 espèces de tiques sont recensées dans le monde. Environ quarante d’entre elles se rencontrent en Europe et seules quelques-unes piquent les humains.Les tiques Ixodes ricinus (impliquées dans la transmission de la maladie de Lyme) sont les plus répandues, partout en France. Elles vivent dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains.❖ Les maladies à tiques des chiens :La piroplasmose (ou babésiose) ;L'ehrlichiose et les anaplasmoses sont des maladies bactériennes ;La borréliose (appelée en médecine humaine maladie de Lyme) ;L'hépatozoonose, maladie parasitaire rare en France, est contractée via l’ingestion d'une tique.❖ Les maladies à tiques des chats :Les tiques peuvent transmettre la piroplasmose aux chats, ainsi que l'ehrlichiose et l'anaplasmose, mais il est exceptionnel que ces agents infectieux soient à l'origine d'une véritable maladie, sauf en cas d’immunodépression.❖ Les maladies à tiques chez les chevaux :A écouter : les podcasts « Piro-like » (Part. 1 à 5) de Santé Cheval par Epona Vet❖ Prévention :Éviter les promenades dans les environnements favorables aux tiques (herbes hautes, bois, lisières de forêts).Inspecter votre animal au retour de la promenade (tête, cou, plis de l’aine, pattes, aisselles, oreilles notamment).Traiter votre animal avec des insecticides/acaricides de façon régulière. De nombreux produits sont disponibles chez votre vétérinaire (colliers, sprays, pipettes, comprimés, etc.).Attention : lire attentivement la notice avant usage. Certaines molécules (pyréthrinoïdes) sont très toxiques pour les chats !❖ Une tique est fixée, que faire ?Agir rapidement (< 24h) car la probabilité de transmission d’agents pathogènes augmente avec le temps de fixation sur l’animal ou l’humain.Retirer les tiques avec un tire-tique (crochet spécial). Ne pas utiliser les doigts, ni une pince à épiler, ni mettre d'éther, ni brûler la tique : toutes ces manipulations peuvent favoriser le passage des agents pathogènes dans le sang de votre animal.La morsure de tique en elle-même est sans grande conséquence. Un antiseptique peut être appliqué après avoir retiré la tique.Surveiller l’état général de la personne ou de l’animal mordu durant plusieurs semaines.Question curieuse : Puis-je participer à la lutte contre les maladies transmises par les tiques ?CITIQUE* est un programme multi-partenarial de recherche participative pour mieux connaitre l’écologie des tiques et des agents infectieux qu’elles transmettent. Le programme cherche également à améliorer la prévention. Ne jetez pas la tique ! Signalez votre piqûre (ou celle de votre animal) soit sur l’application gratuite smartphone « Signalement TIQUE », soit via internet ou via le formulaire papier de signalement. Après avoir signalé la piqûre, vous pouvez envoyer la tique piqueuse par la poste (site internet ci- dessous).PiroGoTick est un projet de recherche participative auquel tout détenteur d’un ou plusieurs équidés peut participer (site internet ci-dessous). Pour en savoir plus :Le programme CiTIQUE : https://www.citique.fr/Le projet de recherche PiroGoTick : voir la page Facebook https://www6.inrae.fr/pirogotickSite de l’ESCCAP France :Fiche sur les tiques du chien et de chat : https://www.esccap.fr/arthropodes/tiques-risques-maladie-chien-chat.htmlFiche sur la piroplasmose : https://www.esccap.fr/maladies-vectorielles/piroplasmose-babesiose.htmlFiche « Nos recommandations » : https://www.esccap.fr/nos-recommandations-contre-les-parasites/546-printemps-c-est-le-moment-de-renforcer-la-vigilance-contre-les-tiques.htmlVidéos « Les bons conseils de Tony & Léon » :Les maladies à tiques du chien ! https://youtu.be/Z3GJTEg687gTuto : Tout savoir sur les tiques ! https://youtu.be/zqumtSpvjUIVidéo (en anglais) qui explique comment la tique (Ixodes ricinus) cherche une personne (ou un animal) et comment elle s’y prend pour piquer : https://youtu.be/_IoOJu2_FKEPodcasts de Santé Cheval par Epona Vet : https://eponavet.fr/podcast/Références : Sites internet cités dans cette fiche conseils.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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Comment prendre bien soin de votre poule !
Comment prendre bien soin de votre poule !

01/02/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre poule !Depuis quelques années, la poule a le vent en poupe et elle colonise les jardins à la campagne comme en ville.Facilement apprivoisable et attachante, la poule est le nouveau NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) de cette décennie. Habituellement achetée en jardinerie, de plus en plus de poules réformées des élevages intensifs font l’objet de sauvetage en vue d’une retraite paisible dans les poulaillers familiaux. Au-delà de l’envie de l’avoir dans le jardin, l’acquisition de cette volaille productrice d’œufs est souvent justifiée par le désir d’une alimentation plus saine et du développement d’une certaine autosuffisance. ❖ Comportement et environnement :Les poules vivent en groupes hiérarchisés afin de garantir leur sécurité : la survie du groupe est dépendante de la bonne santé des individus qui le composent. Si un membre du groupe est malade, il représente un danger pour les autres. L’individu dominant peut alors faire preuve d’agressivité envers la poule jugée plus faible ou malade, allant du simple picage à la mise à mort. Il est donc nécessaire d’être vigilant vis-à-vis de ces comportements, et de séparer les individus plus faibles afin de les soigner et de ne les réintroduire dans le groupe qu’une fois rétablis. La hiérarchie est souvent remise en cause, notamment lors d’une nouvelle introduction ou lors de la mort d’un membre du groupe. Les poules communiquent entre elles grâce à tout un panel de vocalises pouvant exprimer une émotion, de la curiosité, un intérêt quelconque, pour appeler un/une congénère, pour alerter le groupe ou faire part d’un danger. L’observation de vos poules vous permettra à la longue de reconnaitre ces sons et de mieux les comprendre.Pour des raisons sanitaires et de bien-être animal, le lieu de vie des poules doit répondre à certains critères indispensables : offrir un espace suffisant, permettre le contrôle des paramètres d’ambiance, être facilement accessible pour faciliter le nettoyage et être adapté aux besoins spécifiques de la poule pour prévenir les maladies. L’espace de vie est séparé en deux, une zone intérieure (le poulailler) pour permettre à la poule de s’abriter, de se reposer, de se percher et de dormir, et une zone extérieure pour lui permettre d’avoir une activité physique.Idéalement, le poulailler doit être équipé de perchoirs en bois placés à environ 50 cm du sol, de pondoirs installés dans la partie la plus sombre du poulailler (2 pondoirs pour 4 poules). L’espace doit être adapté au nombre de poules pour limiter les sources de stress et d’agressivité et pour des raisons hygiéniques. Un sol facile à nettoyer et désinfecter, comme le bois ou le béton, est préférable. Enfin, la présence d’un système de ventilation (volets, grilles d’aération...) permettra d’avoir un certain contrôle de la température et de la qualité de l’air en cas de besoin.La partie extérieure doit offrir au minimum une surface de 4m² par poule, idéalement enherbée, et offrir des zones d’ombres et des abris pour se protéger des attaques de prédateurs tels que les rapaces.La présence d’un bain de sable est également importante pour leur confort. Le point d’eau et l’aire d’alimentation doivent être le moins possible accessible aux oiseaux sauvages.❖ Particularités physiologiques :La poule a une espérance de vie de 10 à 12 ans en moyenne. Il existe de nombreuses races de poules aux gabarits très variés, allant de quelques centaines de grammes jusqu’à 4-5 kg.C’est un oiseau omnivore aux besoins énergétiques importants, principalement fournis par des glucides et des matières grasses. La ration doit être composée d’un aliment complet équilibré sous forme de granulés, éventuellement complétée par un mélange de graines distribué 2 à 3 fois par semaines, et par de la verdure ou des crudités, source d’enrichissement environnemental. La distribution de « restes de tables » impropres à la consommation humaine est vivement déconseillée.Une source de calcium complémentaire doit aussi être proposée en période de ponte, ainsi que des particules minérales non solubles, appelée grit, qui doit aider la poule dans sa digestion.❖ Médecine préventive :L’utilisation de médicaments pour prévenir ou traiter des maladies parasitaires est vivement déconseillée sans l’avis d’un vétérinaire. En effet, des résidus de ces médicaments peuvent se retrouver dans les œufs ou dans les muscles de la poule, et leur consommation peut entraîner des répercussions sur la santé humaine. Seuls quelques médicaments sont autorisés chez ces animaux producteurs de denrées et leur utilisation nécessitent parfois la mise en place de temps d’attente avant de pouvoir consommer de nouveau leurs produits (œuf, viande).❖ Reproduction :La poule commence à produire des œufs dès 18 semaines, mais en l’absence d’un coq ils ne seront pas fécondés. La poule n’ira alors pas les couver, à l’exception de certaines races, comme la poule Soie, qui sont prédisposées aux couvades (fait de couver un œuf non fécondé). La stérilisation de la poule et du coq est difficile en pratique et est rarement dans l’intérêt de l’animal, elle est donc en pratique très peu réalisée.Question curieuse : Qu’est-ce que la grippe aviaire ?La grippe aviaire est une zoonose grave et contagieuse causée par un virus porté par les oiseaux. Les risques de contamination des volailles d’élevage sont les plus importants lorsque les oiseaux sauvages migrateurs transitent par la France (dans l’ouest principalement) : en automne, lorsqu’ils s’envolent vers des pays plus au Sud, et au printemps lorsqu’ils reviennent en Europe. La contamination entre les oiseaux se fait par les fientes et les migrateurs peuvent disséminer le virus et créer de nouveaux foyers le long des couloirs de migration rien qu’en volant au-dessus d’un élevage ou d’un poulailler. Il est donc conseillé de confiner les poules et les autres volailles domestiques pendant ces périodes afin de les protéger de toute contamination.(1) L’acronyme NAC regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc. Références :GREENACRE CB, MORISHITA TY. Backyard Poultry Medicine and Surgery, A Guide for Veterinary Practitioners.Ames, Wiley Blackwell, 2015 : 345p.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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